Aimons-nous Vivants : Quand l’Oubli Tue, L’Amour Peut Encore Sauver

Un plaidoyer chrétien contre l’indifférence moderne
« Aimons-nous vivants, n’attendons pas que la mort nous sépare pour regretter de ne pas avoir pris le temps. »
– Proverbe africain
À Berlin, un fait divers glaçant est passé presque inaperçu. Le corps d’un homme de 59 ans, mort depuis près de sept ans, a été retrouvé dans son appartement. Aucune plainte. Aucun appel de proches. Aucune alerte. Seul, il est mort. Seul, il est resté. Sa télévision restait allumée, des cigarettes sur la table, des pièces en Deutschemark… figé dans un autre temps.
« Aucun signalement de disparition n’a jamais été fait », ont précisé les autorités.
Cet homme n’avait peut-être ni famille proche, ni enfants. Peut-être. Mais n’avait-il pas des collègues ? Des voisins ? Des anciens amis ? Des frères et sœurs en Christ ?
Une parabole moderne de l’indifférence
Ce drame n’est pas une simple anecdote. C’est une parabole contemporaine sur le prix que nous payons tous lorsque nous laissons la solitude s’installer, lorsque nous perdons de vue ceux que Dieu a mis sur notre chemin.
Le Christ nous a enseigné l’amour actif, vigilant, incarné :
« Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 13:34).
L’acte de toucher base : une discipline chrétienne
Appeler un proche. Envoyer un message. Passer faire un tour. Dire “je pense à toi”. Cela semble banal. Mais dans une époque d’isolement numérique et de relations fragilisées, c’est devenu un acte prophétique.
Toucher base avec les êtres aimés, c’est leur rappeler qu’ils comptent. C’est leur redonner une place dans le monde. C’est guérir l’âme par la présence.
Dans 1 Jean 3:17, il est écrit :
« Si quelqu’un possède les biens du monde, et que voyant son frère dans le besoin, il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? »
Cela s’applique aussi à nos absences émotionnelles. Ce frère ou cette sœur dans le besoin n’attend pas seulement un billet de banque — il ou elle attend un regard, une voix, une main.
Pour ceux qui vivent à l’étranger : un appel au discernement et à la compassion
Il est aussi essentiel de parler à cœur ouvert à ceux qui vivent dans les pays en développement et qui ont des proches à l’étranger. Il existe une perception erronée et souvent douloureuse :
« Ils sont en Occident, donc ils ont réussi. Ils ont tout. »
Faux.
Ceux qui vivent dans les pays dits développés font face à de lourdes pressions sociales, émotionnelles, économiques et spirituelles. Beaucoup vivent dans la solitude, l’anxiété, ou encore la précarité silencieuse, souvent sans personne à qui se confier.
Ils se battent chaque jour contre :
- Le racisme et la discrimination,
- L’isolement culturel et linguistique,
- Le surendettement,
- Le mal du pays,
- Et surtout… le poids des attentes démesurées de leurs proches restés au pays.
Ils doivent souvent choisir entre payer leur loyer ou envoyer de l’argent à la famille, entre manger ou se priver pour que quelqu’un d’autre ne manque de rien. Et pourtant, ils n’osent pas en parler — par peur d’être jugés, incompris, ou considérés comme égoïstes.
« Aimons-nous vivants » : pour tous, des deux côtés
L’amour ne doit pas dépendre des envois d’argent ni des réussites visibles. L’amour, selon Dieu, se base sur la communion, la prière mutuelle, l’écoute, la reconnaissance et le pardon.
« Portez les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi de Christ » (Galates 6:2)
Si tu as un frère ou une sœur vivant à l’étranger, ne les vois pas seulement comme un banquier international. Vois-les comme une âme peut-être fatiguée, en lutte, en besoin de tendresse.
Le silence est une forme de mort
Un simple silence prolongé peut devenir un cercueil relationnel. La Bible ne prêche pas un amour abstrait, mais un amour proche, concret, régulier. L’indifférence tue lentement, elle érode les liens jusqu’à ce qu’il ne reste rien.
Aimer, ce n’est pas donner de l’argent : c’est se donner soi-même
Beaucoup pensent que s’occuper des autres, c’est leur offrir quelque chose de matériel. Pourtant, le bien le plus précieux à donner, c’est le temps, l’attention, l’écoute. Cela ne coûte rien, mais cela peut sauver une vie.
Et dans cette génération qui glorifie l’individualisme, choisir de rester connecté à ses proches, même sans raison apparente, est un acte de foi radicale.
Un engagement à prendre, dès aujourd’hui
À toi qui lis ces lignes sur CongoHeritage.org, arrête-toi un instant. Et pense :
- À quand remonte ton dernier appel à ta mère ?
- À ton cousin avec qui tu jouais étant petit ?
- À cette sœur dans la foi que tu n’as pas revue depuis le dernier culte ?
- À ce collègue isolé que tout le monde évite ?
Ne laisse pas la prochaine découverte macabre être celle d’un être que tu aurais pu sauver… par un simple appel.
L’Église du Christ, un filet contre l’abandon
L’Église est appelée à être un filet relationnel, un lieu d’amour communautaire. Si chacun veille sur l’autre, aucun ne tombera dans le gouffre de l’oubli.
Car si l’un tombe, l’autre le relève… Mais malheur à celui qui est seul et qui tombe, sans avoir un second pour le relever ! (Ecclésiaste 4:10)
Aimons-nous vivants.
Appelons. Écrivons. Visitons. Prions ensemble.
Parce qu’en Dieu, il est encore temps d’aimer.
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