Le Rapport Casement est une dénonciation puissante et bien documentée des atrocités commises sous le règne de Léopold II au Congo. Roger Casement y expose avec une clarté glaçante les abus systématiques infligés à la population congolaise, tels que les mutilations, les exécutions sommaires et l'exploitation brutale pour la récolte de caoutchouc. Ce rapport a non seulement éveillé la conscience internationale, mais a également servi de catalyseur pour la remise en question du colonialisme belge. Casement, en tant que diplomate et futur défenseur des droits de l'homme, offre un témoignage sans précédent qui met en lumière les souffrances infligées à un peuple dont la voix était largement ignorée à l'époque. Bien que le rapport soit un tournant historique, il reste à noter que les Congolais eux-mêmes n'ont pas eu l'opportunité de se représenter pleinement dans ce récit, une omission qui souligne les limites de la mobilisation internationale à l'époque.